Le pastel du we est un potimaron.
J'aime sa couleur tirant entre le orange et le marron.
L'étude de la nature morte a été assez rapide comme à mon habitude, c'est par contre l'éclairage qui m'a donné le plus de mal.
Je voulais un travail dans les complémentaires du orange, violet et un peu de vert.
Les couleurs avec le fond m'ont vite satisfait, je les ai trouvé équilibrées, en harmonie.
La composition :
Je commence donc par organiser ma nature morte.
Les éléments végétaux réchauffent l'ensemble et le verre apporte une certaine narration et de l'esthétisme.
Le papier de fond est un violet lavande. Couleur chaude et raffinée qui se marie bien avec les oranges et les beiges dorés des blés.
L'éclairage est de droite et met en valeur l'ensemble de la composition avec de jolies ombres portées sur le sol.
A ce stade je ne me suis pas encore rendu compte qu'il manquait une ligne d'horizon sur le fond, ce que je corrigerais plus tard après avoir rédigé ces lignes.
Une fois la composition trouvée, j'organise le cadrage.
Cadrage et mise à l’échelle :
J'aime que mes dessins soient aérés et j'opte pour une composition verticale ou les objets seront dans le bas du tableau.
Après un étalonnage rapide, je me rends compte que ce n'est pas la bonne solution.
Le dessin va être trop étriqué et enfermé dans la verticalité.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrFxGYD04wEIKA7vSUuqcxetL4IdXEkW3-Pa-brxLlaoLMRNJmms3O1TUNvGgk1_SIGXEwB507STYVxUC9a0SVlpiJzOo5dUvmDBjj38Jbr1WFH8xT7A8dlsl0jcrkikY5VkchiAv-2igG/s1600/2015-02-08+09.46.11.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhY5x7OPeyhmmTfWtq70YMC693QFWezJlpfhiy6HyvWUIJA9Nrjlp_QfPah-dujLb4iDiNFd8YCXmsmey0UoYY0wvzEMg_HULVem_FIbrCble5N2THTRbc9dFLeeZtAJh_Nj5CCI3FeGFTH/s1600/2015-02-08+09.46.22.jpg)
Au départ celui ci était vertical, mais avec l'aide de mon crayon, je me rends compte qu'il prendra trop de place en largeur et que l'ensemble ne sera pas équilibré.
J'abandonne donc l'idée verticale pour opter pour une mise en place en paysage.
Le dessin :
Comme à mon habitude j'ai tracé au pastel blanc le contour de mon passe-partout. Cette petite habitude m'est bien utile pour organiser mon dessin et placer ce dernier correctement dans le cadre. Sans ça j'aurais du mal à cerner le dessin dans son ensemble et à m'organiser dans le placement des objets.
Muni de mon crayon fusain et de mon pastel blanc, je mesure mon modèle, le bras tendu, à l'aide d'un crayon (photo ci dessus).
C'est intéressant de dessiner de manière mesurée tout en restant fugitif .
Mon œil perçoit les formes générales, que je compare sans cesse avec celles plus petites. Le pot en verre est décalé vers le bas en rapport au potimarron. Les tiges de blé relient le pot et le légume. Les volumes se placent tout doucement. Les formes négatives (formes entres les objets) sont aussi analysées et mesurées.
Je dialogue sans cette avec mes formes, les interroge, les compare.
Cette étape est vitale comme je l'ai dit plusieurs fois car elle est la charpente de l’œuvre tout entière. Sans cela mon dessin serait mal construit et décevant même avec une jolie mise en couleurs.
Les couleurs :
Le dessin est vérifié à l'aide du miroir et les principales lumières et ombre sont placées. J'attaque les couleurs.
Je sélectionne brièvement l'ensemble des couleurs que je vois. Cette étape est difficile pour moi car encore débutant - intermédiaire en couleur je cherche trop à les décrire et mon esprit me trompe en décrivant le orange qui n'en est pas un de partout.
Les tonalités mettent un certains temps à se révéler au peintre.
Elles ne se dévoilent que petit à petit après avoir fait l'effort de les observer attentivement.
Je progresse doucement. Teste mes couleurs dans la zone du bas, non visible de mon pastel en quelques brèves applications.
Mon œil corrige de suite les fautes d'harmonies.
L'équilibre est ma recherche principale. Il ne faut pas faire de fausses notes.
Le miroir, cet allié indispensable me révèle fidèlement tout mes faux pas.
Je ne me rends pas compte tout de suite des erreurs mais il me suggère surtout que le dessin, la mise à l’échelle est un peu petite.
C'est un défaut qui finalement me suivra jusqu'à la fin mais que je ne pourrais malheureusement pas corriger.
Je vais devoir continuer avec ce faux pas de mise à l'échelle et jongler avec les détails et la petitesse de la vue.
Progression :
Le mal est fait, le dessin s'avère un petit mais je continue de lutter pour rendre ses couleurs et son aspect le plus fidèle possible.
Je fonds certaines couleurs, en corrige d'autres. Le bocal est revisité plusieurs fois à la recherche de sa transparence. Les blés sont détaillés dans des couleurs beiges et brunes. L’échelle du dessin étant petite je ne peux entrer de trop dans les détails.
Le fond est mixé de différents violets qui le rende plus vivant, emprunt d'une certaine atmosphère.
Il manque toujours la ligne d'horizon. Je continue de progresser sur l'ensemble en gardant en tête que mes objets doivent être posés sur quelque chose et que ce quelque chose doit être suggéré au fond.
Malgré les erreurs j'ai quand même réussi à aller encore au bout de ce pastel et d'en tirer le maximum.
Le moment de s'arrêter s'approche.
Je retrouve cette sensation de finalité, d'achèvement qui me dit de laisser l'ensemble tel quel avant de provoquer l'irréparable.
Avant de lui laisser faire sa vie, je décide de remédier à ce manque de profondeur en suggérant un léger fond plat derrière les objets, à mi hauteur et installe un passe partout taupe foncé.
Le peu de passe-partout dont je dispose ne me permet pas d'être satisfait de l'encadrement. Le choix de ce dernier va de toute évidence être cornélien et il va falloir que je trouve d'autres couleurs.
J'ai bien conscience que ce n'est pas mon meilleur pastel mais à mon avis il semble être bien mené si il n'y avait eu cette faute de mise à l'échelle de départ. Dans les prochains mois je vais tenter des pastels plus grands, laissant de côté mon 40*30 de mes débuts.
N'hésitez pas à laisser des commentaires sur ce pas à pas.
A bientôt
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