Suite et fin du stage



Le soleil tape très fort ces jour ci...
Malgré ça, l'atelier Chartreuse garde une fraîcheur bienvenue.

Pour se second jour de stage Patrick nous délivrent  à nouveau des astuces de composition, d'harmonies de couleurs et nous fait une démonstration de sa technique.

Au travers des explications du matin, nous abordons le délicat sujet du support.
Papier, mdf, toile à peindre recouverte de gesso. Tout est bon à entendre et riche d'astuces.
L'artiste nous montre quelques œuvres effectuées sur des toiles à peindre recouverte des mélanges de gesso et de poudre de marbre.
C'est magnifique.
Les fonds préparés sont justes beaux à eux seuls.
Recouvert ensuite de mélanges aquarellés ils vont servir de support à l’œuvre en devenir. 


Le support devient un allié définitif du voyage qui se prépare ; la mise en couleur.
La suite de la démonstration fait appel au génie du pastelliste.

Dans des gestes pensés et fluides il exalte les couleurs sur la toile, franchit des pas que nous stagiaires somment incapables de parcourir. Les couleurs se rejoignent, s'éparpillent pour servir la composition colorée.


L'ensemble se mêle de couleurs vives et plus sombres tout en essayant de maintenir cette fameuses alchimie colorée qui émane de ses pastels.

Sous le parasol de la terrasse de l'atelier nous regardons le pastelliste poser ses touches de couleurs tel un chef d'orchestre. Le voila parti dans un voyage graphique, fait d'explications didactiques et de silences inspirés...

Après une heure de démo, il s'arrête, soucieux de ne pas trop s'étaler dans le temps pour ne pas gâcher le temps consacré à l'enseignement.

Je garderai un bon souvenir de cette démonstration de l'art dans sa production personnelle.

A l'atelier, nous tentons d'élucider les mystères de la composition, du croquis et des croquis colorés qui nous sont expliqués devant notre propre chevalet.


Un bon croquis fait une œuvre intéressante.
Mes erreurs de débutants ont souvent été de ne pas suffisamment croquer mes idées. En effet je me rends compte qu'un bon croquis définit de suite une bonne composition. Sans croquis, l’esprit reste dans le brouillard.


  

Le croquis permet de remplir l'espace de manière équilibrée, dynamique. Il doit comporter du narratif, raconter, suggérer.
C'est un travail préparatoire qui va être en noir et blanc et ou en couleur selon la finalité de celui ci.




 
Le croquis peut servir le paysage. Choisir d'enlever ou d'ajuster un élément. Ne pas rester figé sur ce que l'on voit, arranger, architecturer, nous sommes les maîtres de cette composition et si un élément nous gène, est mal placé, a un trop gros volume etc on doit s'autoriser à le modifier.


Le croquis coloré permet le bon agencement des couleurs dans le cadre du tableau.
Le monde des couleurs est si vaste, il est particulièrement difficile de choisir la bonne couleur pour s'en sortir. Mais c'est un exercice qui vaut la peine d'être expérimenté au même titre que le croquis noir et blanc car il met devant soi les erreurs, les agencements trop sages, standardisés, acquis par des exercices académiques.

Je choisis un sujet d'après une photo. Ce qui me plaît dans la photo que je prends pour "modèle" c'est le contraste entre la casserole très foncée, bleutée, et les mandarines. Y'a un passage de l'ombre à la lumière intéressant.



 Je travaille aussi sur d'autres aspects de la couleur avec de simple sphères colorées. Travailler les harmonies colorées, ne pas hésiter à mettre des couleurs autres que celle du sujet principal afin d'égayer l'ensemble.

J'ai fait sauter quelques verrous.
Je pense avoir aujourd'hui intégré solidement le principe des valeurs, des couleurs.
Pour aller de plus en plus vers la lumière, il est important de passer des valeurs foncées, intermédiaires, claires, éclatantes...ce que je ne faisait jamais auparavant. Je ne détaillais jamais ce calcul de valeur.
Le concept de tonalité, valeur, valeur locale, fusion était relativement flou.
Je pense que c'était du fait que j'ai toujours beaucoup aimé le dessin de ligne. J'étais perdu, cloisonné dans un dessin fait exclusivement de trait. Mes première mise en couleur je ne voyais plus rien, tout me semblait flou au point de me perdre dans l'image et de rater tout ce que je tentais d'entreprendre.

L'exemple le plus marquant est le drapé. Je n'ai jamais réussi à faire un drapé car je ne cherchais et interprétais que des lignes, alors que dans un drapé, rares sont les lignes présente, tout n'est que passage de l'ombre à la lumière et estompe.

Pour remédier à ça je vais me bricoler de nombreux exercice de travail de valeurs.
Je vais prendre des photos et les interpréter seulement avec des masses de valeurs plus ou moins élaborées, sans définir aucun trait!!! Un vrai défi pour moi!!!

Le stage s'achève en tentant de faire une petite œuvre de son choix en appliquant les principes nouvellement acquis.

J'ai choisis une photo de trois petit oignons. Et sans le vouloir je me rends compte que je suis retombé dans mon dessin au trait ^^...

Mais par contre j'ai tenté d'interprété les couleurs, valeurs de la façon la plus sincère et je trouve que c'est plutôt convaincant.


J'ai coloré mon fond avec des teintes du sujets principal (jaune, vert, rouge, carmin...) Le sol est sur une base beige qui s'assombrit encore vers la gauche, là ou il y moins de lumière. Les ombres sont fait de la couleur du sol, juxtaposée de rouge carmin, violet, marron foncé...
Le prof à fait quelques corrections bienvenue qui renforce l'éclairage.

Je suis content du feuillage que j'ai réussi à interpréter comme je l'aime sans mettre trop de traits mais plutôt des masses.

Le résultat est équilibré.

Je ne sais pas si j'ai acquis les objectifs pédagogiques du stage mais je ressors enthousiaste, riche de plusieurs savoirs supplémentaires, et toujours si amoureux des couleurs...

Merci à Patrick Bechtold et à Amorem et je recommande ceux qui pourraient lire ce billet de participer à un de leurs stages ou démonstrations...

A bientôt.










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